Denys Chevillon

président de la chambre des notaires de Côtes d'Or
https://www.chambre-21.notaires.fr/

Les derniers chiffres de l’immobilier en notre possession datent du 31 mars 2020. Pour connaître l’évolution des prix du marché sur Dijon et la Côte-d’Or, il faudra attendre le mois de septembre. Mais lorsque j’interroge mes confrères, il ressort que le mois de mai a été l’occasion de régulariser des transactions qui avaient déjà muri avant le confinement. L’intérêt est toujours vif pour l’immobilier, avec des visites régulières sur le terrain et un besoin en logements élevé. A mon sens, les prix des biens situés dans les grandes métropoles ne devraient pas connaître de changements significatifs. En revanche, les moyennes métropoles, telle celle de Dijon, peuvent tirer leur épingle du jeu. Le prix d’un bien est déterminé par l’adéquation entre l’offre et la demande. La crise du Covid-19 a généré une nouvelle attractivité pour les villes moyennes qui disposent d’infrastructures comme les transports en commun, des écoles et des services publics de proximité. Les acheteurs y recherchent des maisons avec terrasse ou jardin. Un autre facteur déterminant sur la variation des prix est l’évolution des taux d’intérêt. Ils ont connu une légère hausse, passant de 1,13 % en avril à 1,26 % en mai. Pour l’heure, aucun indicateur ne laisse entrevoir une crise prochaine dans le secteur de l’immobilier, qui reste une valeur refuge.