Guillaume Lorisson

Représentant de la Chambre des Notaires de Côte-d'Or
https://www.chambre-21.notaires.fr/

Malgré le confinement de mars à mai, 2020 est un bon cru pour l’immobilier dijonnais. La note de conjoncture départementale du 1er septembre 2019 et le 31 août 2020 de la Chambre des Notaires, réalisée avec IINSEE, témoigne d'un volume d'activité correct sur la capitale bourguignonne et les communes limitrophes. « L'activité a été soutenue jusqu'en septembre, avec un ralentissement automnal habituel. Le coup d'arrêt dû au second confinement a été moins brutal que le premier, car les agences l'ont anticipé en créant des outils de visite virtuelle (films et photos) de leurs biens en vente », remarque Guillaume Lorisson, représentant de la Chambre des Notaires de Côte-d'Or. Les chiffres du neuf sont stables (3.600 €/m2 à Dijon, 3.200 en périphérie), alors que le marché de l'ancien voit les siens monter en flèche. Avec un prix médian de 2.120 €/m2 sur Dijon, les tarifs des appartements augmentent de 6,2% (+ 2% en 2019). Les quartiers les plus chers sont ceux de Centre-Nord, Centre-Sud et Pouilly, avec un mètre carré estimé entre 2.600 et 2.470 euros. Les prix du quartier résidentiel de Jouvence, près du centre-ville, augmentent de 15,5% et se rapprochent du prix médian (2.150 €/m2). Aux Perrières, derrière la gare, il passe à 2.300 €/m2 (+ 13,5%). « Cette hausse est peut-être due à un besoin de mobilité des Dijonnais », remarque Guillaume Lorisson. La hausse du marché des maisons anciennes est plus spectaculaire encore : +13,9 % avec un prix médian de 260.000 € pour un bien de 99 m2. « Pour une grande capitale régionale, une surface de 100 m2 reste accessible, mais pas forcément à toutes les bourses. Le confinement a multiplié les demandes de maisons avec jardin », estime le notaire dijonnais. Les effets sur les prix sont globalement similaires à ceux du marché des appartements, notamment dans les quartiers de Montmuzard (260.000 €), La Montagne (265.000 €) et Jouvence (255.000 €). Seul le quartier du Parc, avec ses belles maisons et ses espaces de verdure proches du centre-ville, atteint les 300.000 €. La périphérie dijonnaise tire aussi son épingle du jeu : + 4,6% pour les appartements anciens (1.730 €/m2) et + 3,2 % pour les maisons (235.000€ pour 104 m2). « La deuxième couronne est encore plus intéressante, avec un prix médian de 234.000 € pour 115 m2. En sortie de Dijon, les particuliers trouvent plus grand et pas forcément plus cher », assure Guillaume Lorisson. Il reste quelques exceptions comme Fontaine-lès-Dijon (+ 15,4% avec 335.000€ pour 128 m2 et 550 m2 de terrain).